LA ROUTE DES GRANDES ALPES JUSQU'AU SOMMET DU COL DE LA BONETTE ET RETOUR PAR LE COL DE VARS

Grattes-cul ou cynorrhodons sont les fruits comestibles de l'églantier. On trouve beaucoup de ces rosacées dans les buissons ou au bord des routes des Hautes-Alpes. Ainsi, on peut trouver également de délicieuses confitures de cynorrhodons dans les épiceries de la région. On appelle ces fruits des grattes-cul car ils fournissent le poil à gratter.





Points de vue panoramiques superbes au gré des virages...


Nous faisons demi-tour juste après notre passage dans les Alpes de Haute-Provence pour prendre après Ubaye la très étroite et tortueuse route qui grimpe au col de Pontis. Après le col de Pontis, un sentier mène aux "Demoiselles coiffées" de Pontis : une douzaine de "demoiselles" apparaissent dans le ciel azuré au bout d'une demi-heure de marche



Appelées par ailleurs "cheminées de fées", les demoiselles de Pontis se présentent comme des colonnes de matériaux très friables - ici des moraines glaciaires préservées de l'érosion par leur énorme chapeau formé d'un bloc rocheux. Cet énorme bloc en suspens sur la colonne a une fonction de parapluie en contribuant au tassement des couches sous-jacentes mais ce chapeau cyclopéen n'a qu'une résistance éphémère et la vie de la "demoiselle coiffée" s'achève dans le basculement de ce bloc rocheux.




Montée vers Barcelonnette et dernières vues sur le lac à travers les mélézins.


Nous arrivons à Barcelonette qui s'étend à travers la vallée de l'Ubaye. C'est une ville à l'atmosphère déjà méridionale avec une particularité bien à elle car au début du 19° siècle, des enfants de la région de Barcelonnette et Jausiers ont quitté leurs terres incultes pour s'établir au Mexique où certains ont fait fortune notamment dans le commerce de tissus et nouveautés. Cette réussite sociale va provoquer un afflux massif d'émigrants de la région d'Ubaye vers le nouveau Monde. Mais l'originalité de cette émigration réside dans le profond attachement de ces jeunes gens pour leur pays natal et ils ont manifesté le désir d'y finir leurs derniers jours en y construisant de magnifiques villas mexicaines (avenue de la Libération à Barcelonnette, l'avenue des Trois-Frères Arnaud, l'avenue Antoine-Signoret, la villa Bleue avenue Porfirio-Diaz, l'Hôtel-de-Ville, etc...)

Nous traversons Jausiers, un village riant sur la route de la Bonnette et passons près du château des Magnans qui témoigne également de la réussite des enfants du pays. C'est de Jausiers que partirent les frères Arnaud, pionniers de l'émigration vers le Mexique en 1805.  


Jausiers possède une intéressante église du 18° siècle avec un très beau décor baroque du 17° siècle à l'intérieur et un riche retable. Un étonnant autel représente des crânes et des os humains.




La route, sinueuse, s'élève en lacets sur les pentes de Restefond.
A partir des casernes de Restefond, 18 tables d'orientation jalonnent la route du col qui ne fut achevée qu'en 1964.


Espaces vierges, cimes rocailleuses, on est sur la route la plus haute de France qui n'était, avant 1932, qu'un sentier muletier.


Un cycliste courageux gravit la route du col de la Bonnette et ils sont nombreux, à la belle saison, partageant la route avec les motards allemands, suisses et italiens et bien sûr les automobilistes.


Tous ces randonneurs, à pied, en vélo, moto ou voiture, amoureux de la montagne et ravis de parcourir cette voie qui mène au cœur du parc du Mercantour ont remplacé les troupes armées qui sillonnaient cette route, jadis.


Celle-ci, en effet, fut une voie stratégique qui a vu passer les troupes armées, troupes espagnoles de la guerre de Succession d'Autriche ou troupes allemandes de la dernière guerre d'où les casernes militaires qui jalonnent la route (fort de Restefond fortifié par Maginot et le camp des Fourches occupé par les troupes de chasseurs alpins jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale.
Le camp des Fourches.



Au sommet de la cime de la Bonnette, on découvre un ahurissant panorama et une table d'orientation permet de découvrir les principaux sommets des Alpes du Sud. Sur la route du retour, après Jausiers, on prend la route du col de Vars, le long des bois des Tardées et l'on arrive au pied du fort de Tournoux situé à cheval sur une ligne de crête. Un monument commémore la restauration de la route par les troupes alpines. 
Les bassins boisés de pins se succèdent et l'on arrive devant l'étroit passage du pas de la Reyssole, un passage stratégique qui a justifié la construction de ce fort.



 

Après Saint-Paul-sur-Ubaye, un groupe de "demoiselles coiffées" surgit côté montage puis arrive Mélezen et soudains, en face d'un joli lac, un refuge Napoléon. D'autres refuges de ce type ont été édifiés dans les Hautes-Alpes car Napoléon, en reconnaissance de l'accueil qu'il reçut à Gap, après la période des "cent jours" remis au département une somme destinée à la construction de tels refuges (huit refuges ont vu le jour après 1850). 


Le lac situé en face du refuge.


Les vues se succèdent le long du col de Vars qui met en relation le Haut-Embrunais et le Queyras.

Dans les lacets qui suivent Peyre-Haute, les vues se succèdent sur les sommets du massif des ....


Ecrins et l'on arrive à Guillestre.


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