UN COL DE LEGENDE : LE COL D'IZOARD


LA ROUTE DU COL DE L'IZOARD FAIT PASSER DU BRIANCONNAIS EN QUEYRAS.





En venant d'Embrun pour se rendre au col de l'Izoard, nous prenons la D884d en direction de Guillestre. Nous traversons Saint-Clément-sur-Durance puis Guillestre et de là, nous prenons la route D902 vers Château-Queyras. Nous traversons alors des paysages sublimes : la Combe du Queyras, les gorges du Guil puis avant d'arriver à Château-Queyras, nous prenons la D902, à gauche en direction du col de l'Izoard.






Barrage sur le Guil.





Les gorges du Guil.
Eboulis étonnamment fins dans certaines coulées.
Descente vers Cervières



Descente vers Cervières.
On découvre le site de Château-Queyras en quittant les gorges du Guil.
Nous sommes surpris de découvrir, lorsque l'on monte vers la Casse Déserte, que la route progresse dans un site lunaire parsemé de rochers déchiquetés ci-dessous :


Toujours étonnés et surpris sur cette route qui traverse en corniche un site étrange et désolé.




Pentes ravinées et...

éboulis composent ce paysage. 





Paysages presque effrayants par endroits où des arbustes font des efforts désespérés pour s'accrocher à la pierraille.

Les pitons ruiniformes surplombant la route du col de l'Izoard doivent leur présence à la particularité géologique du site : l'alternance de couches calcaires broyées le long de grands plans de failles ainsi que du gypse injecté dans ces agglomérats calcaires. 


Ceci est à l'origine de la formation de cargneule : espèce d'agglomérat jaunâtre de blocs calcaires cimentés par le gypse.






Groupe étrange de pitons ruiniformes dans un paysage lunaire.


L'érosion a isolé des paquets de roche dure et constitué des cohortes d'aiguilles.


Eboulis étonnamment fins dans certaines coulées.

Avant le sommet du col, deux plaques commémorent deux héros du vélo, amis dans la vie mais rivaux dans l'étape : Fausto Coppi, vainqueur du Tour en 1952 et Louison Bobet, vainqueur en 1953, 1954 et 1955.



Fausto Coppi gagne une étape en 1951 à Briançon après la montée du col de l'Izoard.




Site étrange et parfaitement désolé.



Louison Bobet, enfin ... en 1953 va inscrire son nom au palmarès au Tour de France.



« Son maillot jaune, Louison Bobet va le conquérir dans l'étape Gap-Briançon. Il sort du peloton au col de Vars, rejoint son co-équipier Adolphe Deledda parti en éclaireur et, une fois la tâche de celui-ci accomplie, Louison Bobet s'envole vers Briançon, haut-lieu du Tour. Il estimait qu'une victoire dans le Tour devait s'accompagner d'un exploit accompli dans le secteur de Vars et de l'Izoard, sous le ciel des aigles royaux, là où le champion bien né peut exprimer sa supériorité sans aucune entrave.



Acquise avec panache, cette victoire projeta Louison au firmament... » ;



Extrait d'un article ANNÉE 1953 « LES GRANDES AVENTURES DU TOUR DE FRANCE » de Pierre Chany.



Vint ans plus tôt, dans le Tour de 1933, dans la descente du col de l'Izoard, Archambaud, un coureur de chez Pathé, fut beaucoup plus malchanceux. Il chuta lourdement sur la route encore en terre battue. La descente est un exercice périlleux par nature mais en plus sur une route non goudronnée...



La chute de ce concurrent fut prise en photo par un caméraman du journal « l'Eclair-journal » et cet événement fut reproduit sur « Le Tour – 100 ans de légende » de Robert Ichah.


Col de l'Izoard : 2360m. En haut du col, un monument témoigne de la reconnaissance envers l'Armée des Alpes qui a construit ce passage qui est le plus élevé de la route des Grandes Alpes après le Galibier. Un musée-relais retrace l'épopée du cyclisme.
.Les "forçats de la route" ont maintes et maintes fois gravi ce col mythique


Un refuge Napoléon après le passage du col. Napoléon légua au département des Hautes-Alpes une somme destinée à la construction des refuges en haut des cols les plus difficiles d'accès en hiver. C'est ainsi que quarante ans plus tard, on a bâti des refuges aux cols de Manse, du Lautaret, de Vars, d'Agnel, de la Croix et enfin au col de l'Izoard. Cette somme versée par l'Empereur Napoléon 1er et destinée à la construction de refuges fut en quelque sorte une reconnaissance de l'accueil qu'il reçut à Gap pendant les cent jours. 






Descente vers Cervières. 

Arrivée à Cervières : un cadran solaire.





Cervières est un village que les obus allemands détruisirent en 1944. Il fut reconstruit de l'autre côté du torrent parmi les fermes épargnées. C'est aujourd'hui une station de ski de fond.



Passage de la Cerverette le long du village : c'est un torrent dompté par une succession de barrages.




On « ressent » dans l'architecture des chalets de Cervières le style des maisons montagnardes du Piémont italien.







Parmi les maisons du village figure la très haute maison de Faure-Vincent-Dubois que l'on peut visiter sur demande.









Le village a conservé quelques témoignages d'habitat traditionnel et une belle église du 15°siècle










Ce village fait partie de la charmante vallée de la Cerverette où parmi les alpages et les mélèzes, on rencontre des hameaux de chalets en pierre et couverts de bardeaux de mélèzes.



Sortant de la D902 qui vient du col, on aperçoit la citadelle Vauban de Briançon.





Cadran solaire sur une maison dans les faubourgs de Briançon.



Maison peinte à Fontchristianne dans les faubourgs de Briançon.




Maison peinte.



Cadran solaire à Briançon puis on repart par la N94.



Face à la Barre des Ecrins, statue d'Edward Whymper à l'entrée de l'Argentière-la-Bessée construite par Christian Burger pour commémorer l'ascension de la Barre à seulement 23 ans  par l'alpiniste anglais  (il est enterré à Chamonix.).





Traversée de l'Argentière-la-Bessée : vieux cinéma « l'EAU VIVE ».





L'Argentière-la-Bessée doit son nom à d'anciennes mines de plomb argentifère exploitées du 12° au 19° siècle. Pendant la période estivale, elle constitue une base sportive réputée grâce à l'aménagement des bases d'eaux vives et à la proximité des sites de canyoning et d'escalade.

Photo ci-dessus : un piolet devant la Marie de l'Argentière pour rappeler cette activité d'escalade sur la commune.
CI-DESSOUS :

Sur la commune de l'Argentière-la-Bessée, on traverse la Durance pour prendre la D1384 en direction de Réotier.

A Réotier, nous laissons la voiture sur un parking au bord de la Durance pour visiter un site très rare : une fontaine pétrifiante. L'eau surchargée en bicarbonate de calcium libère du dioxyde de carbone en arrivant à l'air libre. Ce dégazage entraîne une précipitation de calcite. En se déposant le calcite se mélange aux matériaux organiques et minéraux qui se trouvent alors pétrifiés.



Nous nous sommes rendus sur le site entre « chien et loup » : l'endroit est encore plus impressionnant, voire un peu effrayant.



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